Aujourd'hui marque une nouvelle date sombre. Cela fait trois ans que la Russie a débuté son invasion à grande échelle de l'Ukraine.
Dans cette newsletter, nous avons évoqué l'assaut meurtrier de Poutine contre l'Ukraine, depuis le tout premier jour.
Les bombardements indiscriminés de la Russie ont été bien documentés dans de nombreuses villes depuis : Tchernihiv, Kharkiv, Kherson, Kramatorsk, Krementchouk, Marioupol, Mykolaïv et tant d'autres, en violation des lois de la guerre.
Et pour de nombreux autres civils, plutôt que de les laisser fuir vers un lieu sûr dans les zones contrôlées par le gouvernement ukrainien, l'armée russe les a transférés de force en Russie et dans les zones d'Ukraine occupées par la Russie, ce qui constitue également un crime de guerre.
C'est l'enlèvement massif d'enfants par la Russie en Ukraine qui a conduit la Cour pénale internationale (CPI) à délivrer des mandats d'arrêt contre Poutine et une autre responsable russe.
Cet anniversaire terrible coïncide avec une série de déclarations de l'administration Trump sur les négociations visant à mettre fin à la guerre.
Celles-ci ont suscité un vaste débat public sur la place de l'Ukraine et de l'Europe à la table des négociations, les garanties de sécurité pour l'Ukraine, la fiabilité de Moscou, etc.
Trois questions essentielles de justice et de protection des civils devraient être au cœur des négociations.
Tout d'abord, les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité doivent être tenus responsables. Les victimes d'atrocités méritent que justice soit rendue et d'être indemnisées pour les préjudices subis. Les enquêtes et les poursuites doivent être soutenues et bénéficier de ressources suffisantes, en particulier face aux sanctions de l'administration Trump contre la CPI.
Deuxièmement, la garantie de la sécurité des détenus civils et des prisonniers de guerre devrait être au cœur de toute négociation future. La libération des civils ukrainiens détenus par la Russie est une priorité urgente et ne devrait pas attendre le début des négociations. Il en va de même pour l'échange et le rapatriement en temps utile de tous les prisonniers de guerre. Tous les enfants déportés par la Russie des territoires qu'elle occupe devraient être renvoyés en Ukraine.
Enfin, la Russie continuera d'être une puissance occupante dans certaines parties de l'Ukraine et est donc tenue de respecter les lois de l'occupation. Par conséquent, les enquêtes sur les violations des lois de l'occupation et du droit international des droits humains par les forces russes doivent se poursuivre.
Ces derniers jours, les événements à venir en Ukraine ont fait l'objet de nombreuses spéculations, mais une chose reste certaine. Les victimes de la terreur et des atrocités commises par la Russie en Ukraine méritent que justice leur soit rendue. La justice n'est pas negotiable.